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MUSÉE DES FAMILLES (1835-36)

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PREMIER MÉMOIRE. CE QUI L'A OCCASIONNÉ.



Le 26 juillet 1832, la foudre tomba à Tollay et tua le sacristain, qui sonnait la cloche à toute volée pour conjurer la grêle ; j'avais pourtant prévenu le sacristain du danger ; M. le curé avait bien voulu parler en chaire contre cette croyance ridicule, qui attribue au son des cloches un pouvoir magique ; enfin, notre maire habitant depuis dix ans la ville de Poitiers, j'avais engagé M. Ratin, son adjoint, à interposer son autorité, et je plaçai même sous ses yeux l'ordonnance qui défend de sonner les cloches en temps d'orage. Personne ne voulut m'écouter à la mairie, et il fallut le malheureux événement du 26 juillet pour qu'on fit attention aux conseils du maître d'école.

Comme la peur rend généreux, bien que notre commune soit pauvre, le Conseil municipal vota les fonds nécessaires pour l'établissement d'un paratonnerre que j'avais proposé ; M. Ratin se chargea de négocier l'achat du fer aux forges de Belâbre ; Jacques, le maréchal, mit à notre disposition ses bras, son enclume et son marteau, et je fus désigné par le Conseil municipal pour diriger les travaux et présider à l'érection du paratonnerre.

Je pris donc avec un T la hauteur approximative du clocher, et je vis qu'un paratonnerre qui s'élèverait de huit pieds au-dessus du pignon protégerait non-seulement l'église, mais encore tout le village, car les physiciens s'accordent à dire que l'étendue du terrain protégée par un paratonnerre a pour rayon la hauteur de l'édifice, plus celle du paratonnerre lui-même.—M. Ratin voulait qu'on établît deux paratonnerres, l'un sur le clocher qui est sur la grande porte, et l'autre sur le clocheton de l'abside. J'eus toutes les peines du monde à lui faire comprendre que deux paratonnerres trop rapprochés se nuiraient mutuellement.

Lorsque notre paratonnerre, qui n'était, en définitive, qu'une tige de fer arrondie, d'un pouce environ de diamètre à sa base, se terminant insensiblement en pointe aiguë, eut reçu son dernier coup de lime, je recouvris sa pointe avec une feuille de plomb laminée au marteau, pour empêcher l'oxydation, et je le fis solidement sceller sur le pignon du clocher, en lui donnant une position parfaitement verticale. Le conducteur, qui consistait purement et simplement en petites barres de fer dont se servent les cloutiers, et que Jacques, le maréchal, avait soudées bout à bout, fut joint à la base du paratonnerre au moyen d'une virole, et conduit le long du clocher sur le toit pour descendre le long du mur de l'église qui regarde le presbytère, et s'enfoncer dans le sol jusqu'au puits de M. le curé. J'avais encore eu le soin de recouvrir d'une feuille de plomb toute la partie du conducteur qui était enterrée et celle qui était plongée dans l'eau du puits, toujours pour la préserver de l'oxydation.

J'oubliais de dire qu'en 1796 la foudre, qui était déjà tombée sur notre clocher, avait lézardé la face qui regarde le nord, et qu'on l'avait consolidée avec des S en fer, que je crus devoir mettre en communication avec le conducteur du paratonnerre.

Raconter tout ce qu'il m'a fallu de patience pour combattre l'entêtement de M. Ratin, qui, prenant l'effet pour la cause, voulait d'abord qu'on aimantât le paratonnerre, prétendant que sans cette précaution il ne pourrait jamais fonctionner, et qui, ensuite, soutenait mordicus qu'il fallait le tenir isolé de l'édifice au moyen de boulons de verre, ainsi que le pratiquait Franklin à Philadelphie,—serait par trop fastidieux ; il me suffira de dire que le Conseil municipal, qui d'abord s'était rangé à l'opinion de M. Ratin parce qu'elle s'appuyait sur l'autorité d'un grand nom, finit par être de mon avis lorsque je lui prouvai, pièces en main, que pour prévenir toute explosion, de grands savants ont même proposé de faire circuler dans la poudre emmagasinée le conducteur du paratonnerre qui protège nos poudrières.

Ces discussions m'amenèrent à rechercher tout ce qui avait pu être dit dans l'antiquité au sujet du paratonnerre, et je me suis convaincu que l'Ecclésiaste avait raison en proclamant qu'il n'y avait rien de nouveau sous le soleil.

—Nil sub sole novum. (Ecclés., cap.1, v. 10.)




HISTOIRE DU PARATONNERRE.


Nil sub sole novum.




Un vieux cabaliste, Holfergen, en passant en revue les différentes recettes connues de son temps pour faire de l'or, cite avec complaisance le moyen qu'employait Abraham de Gotha, disciple d'Hermès, qui eût acquis un nom égal à celui de Nicolas Flamel, s'il n'eût été pendu et brûlé dès l'âge de trente-six ans pour cause de sortilèges et maléfices. Or, le moyen employé par Abraham consistait purement et simplement à recueillir de la foudre dans une fiole pleine d'eau. Après avoir fait évaporer lentement le liquide, en récitant certaines formules, cet heureux adepte retrouvait toujours au fond de sa cornue une masse d'or d'un poids égal à celle de l'éclair qu'il avait su mettre en bouteille.

Notre cabaliste ne paraît nullement douter du fait ; au contraire, il prétend que cette recette fut pratiquée bien avant Abraham de Gotha par les Gaulois du temps de César. « Ces morceaux d'or, retrouvés dans les lacs des Gaules, nous dit-il, n'étaient que de la foudre concrétée. En temps d'orage, les Héduens et les Tolosains se couchaient près des fontaines, après avoir allumé une torche et planté à côté d'eux leur épée nue la pointe en haut. Il advenait, ajoute-t-il, que la foudre tombait souvent sur la pointe de l'épée, sans faire de mal au guerrier, et s'écoulait innocemment dans l'eau où, après s'être liquéfiée, elle finissait par se solidifier dans les temps de grande chaleur. »

Si ce fait rapporté par le cabaliste n'est pas dénué de tout fondement, l'épée, du Celte n'étant, dans cette circonstance, qu'un véritable paratonnerre, il faut convenir que le pouvoir des pointes métalliques, pour attirer ou neutraliser la foudre, a été reconnu dès la plus haute antiquité.

Hérodote, en effet, nous dit que les Thraces et les Hyper-boréens conjuraient le tonnerre en lançant des flèches contre les nuages. Lucien Pison nous assure que Numa connaissait le moyen d'attirer la foudre ; et pour s'être écarté des rites prescrits par les devins d'Etrurie, Tullus Hostilius fut frappé par le feu du ciel, en voulant  imiter Numa.

Enfin, Porsenna, roi des Toscans, parvint à délivrer son pays du monstre Volta, en dirigeant la foudre contre lui.

Sans trop vouloir ici relever les connaissances physiques des Thraces, des Hyperboréens et des Etrusques, on ne peut cependant refuser d'admettre que le phénomène électrique que présentent, en temps d'orage, les pointes métalliques dressées verticalement, n'ait été observé par les anciens. César, Tite-Live, Sénèque, Plutarque et Procope sont remplis de présages tirés des flammes qui scintillaient au bout des piques, et dont la cause était attribuée a Jupiter Elicien. C'est peut-être même à ces flammes mystérieuses que la pique verticale dut l'honneur d'être considérée, dans les premiers âges, comme l'emblème de la divinité, ainsi que nous l'apprend l'abréviateur de Trogue Pompée.

Lorsque la barbarie envahit l'Occident, les sciences et les arts se réfugièrent chez les Arabes, et nous voyons le pape Sylvestre II, qui avait étudié à Cordoue, élever, au commencement du onzième siècle, « des paratonnerres dans la ville Eternelle, manier la foudre, défier l'orage et gouverner la tempête », comme nous l'apprend M. Barse, traducteur des lettres et des discours de Gerbert.

De temps immémorial 1, une pique dressée sur un bastion du château de Duino, dans le Frioul, au bord de l'Adriatique, servait, principalement en été, à prédire la tempête. Le soldat qui montait la garde sur le bastion, lorsque le temps paraissait douteux, examinait le fer de cette pique, en lui présentant celui d'un brandiscoto (espèce de hallebarde), toujours là pour cette épreuve. Quand il s'apercevait que le fer de la pique donnait des étincelles, ou qu'une petite gerbe de feu s'élançait de sa pointe, alors il sonnait la cloche pour avertir de l'approche du mauvais temps les pêcheurs qui étaient en mer et les paysans qui travaillaient dans la campagne. A ce signal tout le monde s'empressait de rentrer.

Les physiciens, qui s'occupaient déjà d'une manière très-active des phénomènes que présente l'électricité, admettaient encore que la foudre était produite par le mélange des gaz et des vapeurs accumulés et réunis par le choc des vents, lorsque l'abbé Nollet exposa, en 1748, dans ses leçons de physique expérimentale, les raisons plausibles qui lui faisaient soupçonner l'analogie qui existe entre l'électricité et la foudre. Jallabert, de Genève, avait déjà reconnu le pouvoir des pointes sur les corps électrisés ; puis Franklin, s'emparant de l'idée de Nollet et des expériences de Jallabert, qui lui avaient été communiquées par son ami Thomas Hopkinson, après avoir établi de nouveau les propriétés communes à l'électricité et à la foudre, posa cette question : « Puisque le fluide électrique est attiré par les pointes, la foudre n'aurait-elle pas la même propriété ? »

Temple de Junon Pique paratonnerre des soldats Eduens Cerf-volant électrique
Buffon voulut vérifier les conjectures de Franklin ; il fit élever sur la tour de Montbar une tige de fer pointue et isolée, à laquelle il joignit un conducteur pour tirer plus commodément des étincelles, et des timbres convenablement disposés, afin d'être averti de la présence du fluide, et engagea Dalibart à élever un appareil semblable à Marly-la-Ville.

Les expériences faites par Buffon n'eurent point de retentissement ; mais il n'en fut pas ainsi des résultats obtenus par Dalibart. Le 10 mai 1752, pendant un faible orage, on obtint, avec l'appareil de Marly-la-Ville, des étincelles électriques, qui constatèrent pleinement que la foudre et l'électricité étaient une et même chose. Le rapport de Dalibart, lu le 13 à l'Académie des sciences, produisit la plus vive sensation. Tous les savants voulurent bientôt répéter les expériences de Marly-la-Ville ; chacun éleva sa barre de fer. Les mémoires, qui pleuvaient à l'Académie des sciences, venaient tous confirmer celui de Dalibart, lorsque Richmann, qui expérimentait de son côté à Saint-Pétersbourg, s'étant approché avec trop peu de précaution de son appareil, pendant un orage, fut frappé au front par un globe de feu bleuâtre qui le foudroya. L'autopsie de ce martyre de la science confirma pleinement que, si le fluide des nuages orageux soutiré, comme on le disait alors, par les barres isolées, offrait, en dégageant des étincelles inoffensives, les mêmes effets que l'électricité des machines ; ce fluide, sous un volume de la grosseur du poing, pouvait occasionner la mort, avec les mêmes circonstances que la foudre.

La catastrophe de Richmann, loin d'abattre le courage des physiciens, ne servit au contraire qu'à lui donner un nouvel essor.

Romas, assesseur au présidial de Nérac, et de plus membre correspondant de l'Académie des sciences, lettres et arts de Bordeaux, écrivit, le 12 juillet 1752, à son Académie, que son intention était de s'immortaliser en allant chercher la foudre dans les nues au moyen d'un cerf-volant armé d'une pointe de fer. Pourquoi ne fit-il pas son expérience, au lieu d'écrire à l'Académie de Bordeaux, qui, ayant l'habitude de considérer ses correspondants comme des membres excentriques, se moqua de l'idée de Romas, et ne daigna pas même lui répondre ? Franklin, cette gloire si pure du Nouveau-Monde, ayant eu la même idée que Romas, prit les devants, et, le l5 janvier 1753, il lançait son cerf-volant électrique à Philadelphie. Les résultats obtenus par Franklin se bornèrent à quelques étincelles qu'il tira de la corde de chanvre, isolée par un cordon de soie. Romas lança son cerf-volant le 14 mai de la même année ; quelques étincelles se dégagèrent de la corde. Les cerfs-volants de Franklin et de Romas ne donnèrent donc pas des résultats plus décisifs que les expériences de Marly-la-Ville. Mais le 7 juin, Romas ayant eu l'attention de rendre sa ficelle meilleure conductrice d'é-lectricité, en enroulant autour un fil de laiton, convoqua sur la grande place, aux sourds grondements d'un sombre orage qui s'élevait à l'horizon, le ban et l'arrière-ban des curieux de Nérac, c'est-à-dire toute la ville. Placé sous l'auvent d'une boutique, pour garantir de la pluie une partie du cordon de soie qui isolait la ficelle conductrice de la main de l'expérimentateur, il lança son cerf-volant armé d'une pointe de fer qui communiquait à une bride en laiton à laquelle était attachée la ficelle conductrice. A cette même ficelle, notre physicien avait eu le soin de suspendre par un fil métallique un tube de fer-blanc dont les deux bouts étaient hémisphériques, mais très-léger et que la force du cerf-volant pouvait maintenir à quelques pieds du sol. Tous les cœurs battaient ; Romas, armé d'un détonateur à charnières, dont les branches étaient soutenues par des tiges de verre, attendait, palpitant de crainte et d'espoir, que le nuage orageux, arrivé au zénith, lui permît enfin de manier la foudre. Il sentait déjà, en s'approchant du tube, cette impression de toile d'araignée qu'on éprouve lorsqu'on approche la main du plateau d'une machine électrique qui fonctionne ; il fit alors reculer les curieux qui s'amusaient à observer les pailles qui, sous le tube, se dressaient ou retombaient, selon que la force du vent éloignait ou approchait ce même tube du sol. Enfin une paille s'élança, le choc électrique produisit un bruit semblable à celui d'un coup de pistolet. La foudre avait accepté le défi, Romas ne se fit pas attendre. Ayant placé à portée du tube une vieille enclume, de manière à pouvoir, à l'aide du détonateur, communiquer avec lui, ce ne furent plus alors de simples étincelles qu'il tira de sa machine aérienne, c'étaient des lames de feu d'une toise de longueur, dont les craquements se faisaient entendre comme des décharges de mousqueterie ; à mesure que les détonations étaient répétées, la foudre diminuait d'intensité et le nuage orageux s'élevait ; puis enfin il disparut, dépouillé par Romas de son électricité, et ne conservant de sa grande voix que quelques sourds gémissements qui apprenaient au ciel la victoire d'un enfant de la terre.

Cette expérience était décisive, et dès lors il fut constaté que la foudre et l'électricité étaient une même chose.

La première idée de l'héroïque expérience du cerf-volant électrique fut cependant attribuée à Franklin. Les Français enthousiastes placèrent sous le buste du philosophe de Philadelphie ce vers que Lucrèce met dans la bouche d'Epicure :


Eripui cœlo fulmen, sceptrumque tyrannis !
( J'ai arraché la foudre au ciel, et le sceptre aux tyrans ! )



Et le pauvre Romas fut profondément oublié. Cependant le physicien de Nerac, en communiquant à Franklin, le 19 octobre 1733, les résultats obtenus par lui le 7 juin, s'attribua la première idée de cette expérience ; ce qui ne fut nullement contesté par le savant de Philadelphie, dans la réponse du 29 juillet 1754. L'Académie des sciences, appelée plus tard à juger ce procès, déclara, le 4 février 1764, que Romas avait eu l'idée du cerf-volant électrique près d'un an avant que Franklin et lui en eussent fait usage 2.

Si la première idée du cerf-volant électrique peut être contestée à Franklin, il n'en est pas de même de celle du paratonnerre, en admettant que le paratonnerre et le cerf-volant électrique soient d'invention moderne, ce que nous sommes loin d'accepter.

La foudre étant tombée, dans le printemps de 1750, sur le clocher de l'église hollandaise à New-York, frappa le marteau de l'horloge, descendit le long du lil d'archal, qui fut fondu, jusqu'à l'horloge placée à sept mètres au-dessous, et suivit, sans l'endommager, la tige du pendule, pour s'élancer sur le gond d'une porte, qu'elle brisa en se dissipant. On remplaça le fil d'archal par une petite chaîne de cuivre, et, dans l'été de 1763, la foudre étant tombée sur ce même clocher, descendit encore du marteau de l'horloge jusqu'au pendule, en brisant une petite chaine de cuivre ; suivit, sans laisser de traces, le pendule, et alla frapper encore le même gond et briser la même porte. Franklin conçut alors l'idée de placer sur ce clocher un conducteur qui régnât depuis la girouette jusqu'à terre ; et lorsqu'en 1765 la foudre tomba pour la troisième fois sur ce même clocher, elle se laissa conduire innocemment par le conducteur, comme nous le dit Franklin. (Tome Ier, pag. 168.)

Tel fut le premier paratonnerre.

Tous les édifices publics de Philadelphie furent bientôt armés contre la foudre ; les particuliers s'empressèrent d'imiter le gouvernement. L'hôtel de l'ambassade de France était seul dépourvu de paratonnerre ; aussi fut-il le seul foudroyé pendant l'orage du 27 mars 1782.

Primitivement, le paratonnerre et son conducteur étaient isolés, par des boulons de verre, de l'édifice qu'ils devaient préserver ; aujourd'hui, on les met le plus possible en communication avec lui, surtout lorsque des parties métalliques assez considérables entrent dans sa construction.

Depuis l'ingénieuse expérience de la balance de torsion, nos physiciens ont reconnu que les pointes ne soutirent pas la foudre, mais qu'elles fournissent ou laissent échapper une électricité contraire qui neutralise celle des nuages orageux. Si toute l'Europe était couverte de paratonnerres, la foudre, et, par suite, la grêle n'existeraient plus pour nous. En conséquence, M. Lapostolle avait proposé des parafoudres et des paragrêles de bois et de paille. Selon cet expérimentateur, la paille est encore meilleure conductrice d'électricité que les métaux. M. Biot, chargé de faire un rapport à l'Académie des sciences sur le mémoire présenté par M. Lapostolle, n'a point été de son avis sur la conductibilité de la paille. Si on répète les expériences de M. Lapostolle, on serait tenté de lui donner raison, puisque les choses se passent absolument comme il l'indique ; cependant, jusqu'à ce que l'Académie de demain ait revisé le jugement de l'Académie d'hier, nous devons religieusement croire que les métaux sont encore les meilleurs conducteurs du fluide électrique, en nous permettant toutefois de considérer dès à présent la paille comme conductrice, et non pas idioélectrique, ainsi que le prétendait l'Académie d'avant-hier. Quant aux paragrêles de M. Lapostolle, nous ne pouvons que partager l'opinion de M. Arago, qui, en fait de paragrêle, pense que les Compagnies d'assurance sont encore ce qu'il y a de meilleur..., lorsqu'elles ne font pas banqueroute.   

J.-B. GASPARD, maître d'école.





1 Et même à Rome, sous les empereurs, les temples du paganisme ont pu être armés contre la foudre ; c'est ce qu'on pourrait inférer d'une médaille décrite par Duchoul, qui représente le temple de Junon dont la toiture est surmontée de tiges de fer pointues.

2
Une assemblée de numismates appelée à juger ce procès eût reporté l'honneur de la première expérience du cerf volant électrique aux vieux Romains, puisque nous trouvons, gravée par Pellerin, une médaille qui porte pour légende. Jupiter Elicius ( Jupiter qu'on fait descendre ), médaille où l'on voit le dieu représenté son foudre en main, et, au bas, un homme qui dirige un cerf-volant vers lui.


   

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